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Titre du blog : ÉCRIRE UN LIVRE
Auteur : ECRIREUNLIVRE
Date de création : 23-11-2022
 
posté le 15-12-2022 à 03:01:09

LES CORRECTIONS

 

LES CORRECTIONS
 
 


 
 
Voilà une étape que l’auteur ne devra pas négliger pour donner du sérieux à son travail littéraire.

Un livre constellé de phote d’aurtografe, de grammaire ou de vocabulaire ne fait pas sérieux. Je conseillerais déjà à l’auteur qui souffre de lacunes dans ces domaines, de régler le problème en amont, en prenant des cours. Les difficultés qu’il rencontre ne sont peut-être pas aussi insurmontables qu’il/elle le croit et Internet, avec ses multiples tutoriels et sites d’apprentissage de la langue, peut déjà améliorer la situation. Ceux qui s’en sortent peuvent aussi prendre des cours pour s’améliorer : il y a toujours à apprendre. En ce qui me concerne, j’ai eu l’initiative de faire un stage et j’ai eu la chance d’avoir parmi mes formateurs, Jean-Pierre Colignon, un des correcteurs de la dictée de Pivot.

Avec un livre, il faut parler de corrections au pluriel, et ce n’est pas avec l’orthographe, ni les coquilles, que l’on commence, mais avec le fond.
 
 

 
 
 
À l’écoute de son texte

L’auteur vient d’apposer le point final. Comme je l’avais précisé dans le premier article, un texte a besoin de repos. C’est comme la pâte à crêpes. Donc, première étape du correcteur : ne rien faire !

Le texte doit être laissé de côté sans aucune relecture pendant trois jours a minima, mais c’est mieux si c’est une semaine et encore mieux, durant un mois.

Vient le moment de la reprise du texte. Il s’agit de se lancer dans une première lecture en allant du début à la fin sans sauter le moindre passage et en évitant les trop longues interruptions. Plus la lecture se fait dans la continuité, mieux c’est.

Pourquoi ça ?

L’auteur, en se relisant, va s’apercevoir que son texte a un rythme et une musicalité. C’est donc, dans un premier temps, à cette musicalité qu’il se fie. Là où le texte semble trop lourd, trop lent ou discordant, il y a nécessité de rectifier.

Petite précision : ce travail concerne tous les livres, y compris, les essais, même si cette musicalité a sans doute plus d’importance dans l’art romanesque.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une fois ces premières rectifications, on laisse de nouveau reposer. Puis on revient sur les parties modifiées. Si elles ne conviennent toujours pas, on modifie à nouveau, etc, jusqu’à obtenir une bonne musicalité.

 
 
 
Le défrichage et le « ratiboisage »

Après cette première étape de correction qui se fait au feeling, on est encore très loin du texte définitif, puisqu’on est toujours dans le premier jet d’écriture.  

Dans une deuxième étape, l’auteur devra avoir beaucoup moins d’attachement et de compassion pour ce qu’il a écrit car, il doit déjà s’y attendre : une bonne partie de son texte a tout intérêt à finir à la poubelle.  
 
                                                                                  La seconde étape est donc celle qui consiste à défricher et donc à tailler le texte de base. Il s’agit néanmoins de distinguer deux sortes de tailles : « la taille correctrice » et « la taille commerciale ». Dans la taille correctrice, on supprime les détails inutiles et maladres-ses qui ne sont pas for-cément appa-rents aux pre-miers coups d’œil, mais qui vont inévita-blement alour-dir le texte.

Dans la taille commerciale, on supprime aussi ce qui n’est pas vraiment utile à la narration, en tenant compte du nombre de signes et de ce qui peut plaire ou déplaire à la majorité des lecteurs. L’auteur qui rêve d’avoir son livre publié dans une maison d’édition renommée doit déjà savoir que certains éditeurs sont sans pitié quand il s’agit de supprimer du texte. Il devra accepter à contre-cœur de voir certains de ses passages adorés finir à la trappe. Il n’est d’ailleurs pas rare que cette phase de découpage soit une source de conflits entre auteur et éditeur, mais est-ce toujours l’éditeur qui sait mieux ? Il faut quand même reconnaître qu’il y a parfois de l’abus, à ce niveau-là, chez les éditeurs. Les textes peuvent être tellement laminés et dénaturés, qu’on obtient des modèles lisses, impersonnels, conformes à des standards. À un salon du livre, je me souviens de la remarque d’une lectrice qui avait décidé d’arrêter de lire du Lévy et du Musso : « En fin de compte, c’est toujours le même livre qu’on nous donne à lire. »  Tout est dit !

La taille propre à la correction, elle non plus, ne ménage pas toujours le travail de l’auteur. Aussi l’auteur qui corrige son propre texte doit apprendre à être sévère avec lui-même/elle-même. Dans l’intérêt du texte, il faut accepter de couper et de jeter une partie de ce qui a été écrit, peut-être avec passion ou à la sueur d’un cerveau en ébullition. Tailler permet d’alléger et de fluidifier le texte. Il n’y a pas de regrets à avoir.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La correction sur le fond ne consiste pas uniquement à découper. Parfois, il s’agit de remplacer un mot par un autre ou de rajouter une précision. Tout dépend des problèmes rencontrés. Quoi qu’il en soit, le texte définitif sera toujours plus court que le texte initial.


Voici les principales faiblesses du texte qui peuvent nécessiter des modifications sur le fond :
 
– Les répétitions d’un même mot, d’une même formule, qui correspondent à des tics du langage.

– Les pléonasmes. Il y en a plein : « sortir dehors, monter en haut », sont parmi les plus connus. Mais il y a aussi : « continuer encore » ; « enfermer dans une prison » ; « la pluie qui tombe » ; « debout sur ses deux pieds » ; « pousser la porte pour l’ouvrir », etc.

– L’usage de mots passe-partout au sens imprécis, tels que « chose », « truc », « machin », mais aussi « faire », « prendre », « donner », « passer », « sentir » ainsi qu’une surutilisation des auxiliaires être et avoir. Ces mots doivent être remplacés par d’autres, plus significatifs, qui enrichissent le texte en vocabulaire.

– Les phrases à la voie passive, qui affadissent l’histoire.
 
 
 
– Les mala-dresses, inco-hérences et contradictions. Parmi les inco-hérences pos-sibles, il y a  :
* Le moment de la journée : fait-il jour ou nuit ? Un personnage qui est dans le noir ne peut pas voir en détail son environnement
* La période de l’année : saison chaude ou froide ? Comment sont vêtus les personnages ? Comment est la végétation ?
Les logiques de comportements : tenir compte-compte de l’âge, du pays, du niveau social… et des informations données. Par exemple, si un personnage boit beaucoup, il sera ivre et s’il est ivre, il ne va pas se mettre, par exemple, à courir ou à effectuer de la comptabilité.
Tenir compte des cinq sens : qu’est-ce que l’on voit ? entend ? sent ? Si on est en ville, c’est forcément bruyant. Si « ça » brûle, il y aura probablement une odeur, une chaleur… la vision d’un cadavre impressionne fortement et son état de putréfaction a une odeur repoussante, etc.


– Les inco-hérences liées à la répétition des scènes. Si un personnage voit le soleil se lever par une fenêtre ; il ne peut pas le voir se coucher par la même fenêtre. Si en entrant, il pousse une porte, il doit tirer la porte vers lui lorsqu’il ressort.
 
 

– Les expli-cations inuti-les. D’une part tout n’est pas forcément ra-tionnel. D’au-tre part, il n’est pas né-cessaire, pour l’auteur, de tout expliquer. Par exemple, il n’est pas tou-jours indis-pensable d’ex-pliquer, dans une narration, pourquoi un personnage arrive en retard, pourquoi il est malade, pourquoi il est fatigué… surtout si ces informations n’ont aucun intérêt, à moins qu’il s’agisse de rendre compte de la banalité d’un quotidien, à travers un dialogue, par exemple. Mais à éviter, les banalités du genre : « Il se lève de son lit, coupe l’alarme de son réveil, va vers la cuisine, se fait un café… » Ne pas hésiter à faire des sauts dans le temps.
 
 
– Le texte donne des indications au sujet d’un personnage. Par exemple : « il a peur », « il est content », « il a chaud ». Il est préférable de montrer plutôt que d’expliquer. Par exemple, un personnage qui a chaud, éponge la sueur sur son front, boit beaucoup, se met à l’ombre, etc. Il n’est donc pas nécessaire de préciser : « Il a chaud ».
 
– Les goûts, les émotions, les impres-sions et les sensations sont présen-tées à partir de compor-tements, comme : « Il blêmit » ; « Il sourit » ; « Ses yeux s’arrondissent d’étonnement », alors que le personnage est seul et/ou qu’il n’est pas observé. L’auteur s’est sans doute laissé influencer par des récits sur écran. Dans une histoire écrite, il peut paraître invraisemblable d’avoir une vision à la fois intérieure et extérieure du personnage. De même, le changement d’angle (et de point de vue) peut passer pour une maladresse. Par exemple : « X s’avance avec prudence vers la porte. Un homme arrive dans son dos, mais il ne le voit pas… » Il est préférable, lorsque l’auteur s’attache à décrire les gestes et les ressentis d’un personnage, de ne pas rendre compte, sauf pour un effet de style particulier, de ce que le personnage ne voit pas, n’entend pas et ignore.  
 
– La longueur des phrases n’est pas ad-aptée au récit. Privilégier les phrases cour-tes pour les moments d’action et les phrases longues pour les moments de réflexion (introspective ?) ou de rêve. Il est parfois préférable de modifier la longueur des phrases pour faciliter la compréhension. Dans les textes anciens, il pouvait être attendu du lecteur, qu’il s’efforce à comprendre. À notre époque, le lecteur doit comprendre sans effort.

– Les concordances de temps. L’action principale, se déroule-t-elle dans le temps présent ? Dans le temps passé ? Si une action passée a encore un effet dans le présent, il faut utiliser le passé composé. Si elle n’a plus d’effet dans le présent, il faut utiliser l’imparfait. Exemple :  Il a lavé sa voiture. (La voiture est propre.) Il lavait sa voiture. (La voiture est sale).  
 
 
 
Ici, l’exemple d’un extrait de texte (pioché sur Internet) qui peut cor-respondre à un premier jet d’écriture. Le texte relate un accident de voiture :

Nous commençons ensuite à rouler (1). Je ferme les yeux en écoutant la musique qui passe à la radio et je souris en reconnaissant un morceau que j’aime, « Forever young » d’Alphaville. (2) Mais très vite la fatigue de la semaine me rattrape et je m’endors avant la fin de la chanson. (3)
Un bruit de klaxon me réveille en sursaut. (4) J’ouvre les yeux (5) et suis immédiatement éblouie par une lumière intense. (6) Avant que je ne comprenne ce qui se passe, (7) je sens que quelque chose percute violemment notre véhicule. (8)
 
Ici, le texte, tel qu’il peut être corrigé :

Nous roulons dans la nuit (1). Je ferme les yeux. « Forever young » passe à la radio. « Jeune pour l’éternité » titre la chanson.  (2) – Je me laisse bercer et sombre dans une torpeur. (3) Soudain, un Klaxon. Je sursaute. (4) À peine je soulève les paupières (5) qu’une lumière vive m’agresse (6). S’ensuit la secousse violente d’un choc. (7) Nous venons d’être percutés. (8)
 

(1) – suppr. les informations redondantes et d’autre part préciser qu’il fait nuit, puisque ensuite il est question d’une « lumière vive ». (2) – suppr. les informations inutiles et le vocabulaire inapproprié : « Alphaville » : soit le lecteur connaît la chanson, le nom du groupe est donc inutile, soit il ne la connaît pas et dans ce cas cette précision ne sert à rien. En revanche il est possible de rajouter la traduction du titre si elle est en corrélation avec le contexte ; « écouter » nécessite une attention (et donc un éveil). La radio ne diffuse ni une musique (il s’agit d’une chanson), ni un morceau (la chanson est en entier). On ne se voit pas soi-même sourire. (3) – suppr. les justifications inutiles (par exemple le mot « bruit » qui ne donne aucune information) et privilégier le ressenti. (4) – Quand il y a une succession de faits rapides, privilégier les phrases courtes. (5) – éviter les répétitions. (6) – privilégier la voie active à la voie passive. (7) – suggérer l’incompréhension au lieu de l’expliquer.  (8) – vocabulaire à adapter (le terme « je sens » est trop soft ; le mot  imprécis « quelque chose » est à éviter, surtout lorsqu’il s’agit de transmettre un ressenti.)
 
 
 
Le texte de notre exem-ple, peut-il être encore rac-courci ? Oui ! Et c’est ce que déci-deront bien des édi-teurs.
 
 
Voilà à quoi peut correspondre une version définitive :

Alors que nous roulons dans la nuit, je me laisse bercer par « Forever young ». Soudain, un Klaxon agressif me sort de ma torpeur ; une lumière vive me brûle les yeux ; brutalité d’un choc qui m’emporte, c’est la collision.

Mais des éditeurs peuvent encore déconseiller de préciser le titre d’une chanson, que des lecteurs ne vont pas  forcément apprécier. Le mot « soudain » peut aussi être enlevé. (Dans ce cas, ce sera au lecteur de réaliser que la situation a brusquement changé, comme s’il ressentait ce que vit le personnage.) Ou bien, ce qui précède l’accident n’a pas d’intérêt et doit être supprimé.

Au final, il risque de ne pas rester grand-chose du texte initial. C’est comme ça que certains livres finissent entiers dans la corbeille à papier.

Les dernières transformations faites, le texte va avoir encore besoin de repos avant une nouvelle relecture complète. S’il convient, on passe cette fois à la seconde phase de correction : celle qui concerne « les erreurs ».
 
 
 
 
Correction des « erreurs »

Il s’agit « d’er-reurs » au pluriel, certai-nes concer-nant  le fond  et d’autres  la forme.

Le plus important est de ne pas en oublier lorsqu’on les répertorie.

Commençons par les erreurs qui concernent le fond :

– Le vocabulaire mal approprié. Il existe toujours des mots qui ont été mal appris et interprétés. C’est le cas, notamment, des termes qui appartiennent à un langage recherché. Si l’auteur a un moindre doute sur le sens d’un mot, il doit le vérifier.

– Des expressions sont mal utilisées. Même remarque en ce qui concerne les expressions.

– Des négations mal utilisées. Oubli du « ne » de la négation, ou au contraire « ne » de la négation non justifié, ou double négation, du genre : « Personne ne peut pas dire…» Bien se renseigner au sujet des règles qui concernent la négation, s’il y a un doute. Attention, pour l’auteur, de ne pas écrire le contraire de ce qu’il veut dire !

– Un registre du langage qui ne correspond pas aux personnages, ni à la situation. Un enfant ne parle pas comme un adulte. L’accent et le vocabulaire varient selon les régions. Un étranger peut mal prononcer certaines lettres. Vouvoiement ou tutoiement ? Langage de cités ou de milieux huppés ? Par exemple, dans un château, il n’y a pas de portails, mais des grilles. Attention, certaines catégories professionnelles comme les navigateurs ou les militaires, emploient un vocabulaire spécifique.
 
 

– Erreurs concernant les mesures. Par exemple, le nombre de kilomètres parcourus ne correspond pas à la durée. Le poids ne correspond pas à l’objet. Il y a par ailleurs des oublis concernant le décalage horaire. L’eau de la mer ne gèle pas à 0°c parce qu’il y a du sel dans la mer. La force des vents doit correspondre aux dégâts annoncés. Avant l’an 2000, on payait avec des francs (en France), etc.
 
– Erreurs propres à la spécificité d’un lieu. L’auteur s’est risqué à décrire un endroit qu’il ne connaît pas. Or, certains détails peuvent ne pas correspondre, par exemple des indications d’ordre climatique (erreurs dans les températures, dans la possibilité qu’il neige ou pas, par exemple, etc), ou d’ordre architectural (en ce qui concerne les monuments religieux, la présence ou non d’immeubles, d’un port, d’une gare…), ou encore en rapport avec l’environnement naturel (avec ou sans forêt, des plages de sable ou de galets, lorsque les roches ou le sol ont une couleur spécifique, etc). Chaque détail de la description doit être vérifié.

– Les erreurs de ponctuation, qui peuvent modifier le sens d’une phrase. Exemple : « Vous devez secouer, grand-père ! » ; « Vous devez secouer grand père. » Le titre de mon dernier livre propose un exemple éloquent : « FILS DE » n’a pas le même sens que « FILS DE… », ni que « FILS, DE. » (Des fils et un dé).

Passons, à présent, aux erreurs qui concernent la forme.
 
Là encore, il s’agit de les répertorier :
 
 
 
– Les fautes de temps et les verbes mal conjugués. Les accords du verbe en pre-nant en com-pte les sujets inversés.

– Les participes passés (accords avec les verbes d’état (dont être), les verbes pronominaux, lorsqu’il y a deux verbes successifs [ex : « avoir fait imprimer »], avec le verbe avoir lorsque le COD est placé avant le verbe, avec l’usage de la règle qui permet de distinguer le pp du verbe à l’infinitif).

– Les accords masculin/féminin ou singulier/pluriel des noms et des adjectifs, avec une attention particulière pour les règles qui s’appliquent aux couleurs.

– L’orthographe des noms communs : questionnements au sujet de lettres qui se doublent. Vérifier que le nom n’est pas confondu avec un homonyme et qu’il ne s’agit pas d’un néologisme.

– L’orthographe des noms propres. S’ils ont été inventés, vérifier qu’ils ont toujours été orthographiés de la même façon.

– Les conjonctions, prépositions ou pronoms qui servent à articuler les mots ou les phrases. Dit-on : « la faute à… » ou  « la faute de… » ? « Le fils à…» ou « le fils de… »

– Les accents sur le à minuscule, les À et É majuscules, le u du où (à ajouter ou retirer), le é, è, ou ê.

– Les majuscules et/ou les minuscules. Il existe dans certains cas des règles qui imposent une majuscule en début de noms communs ou qui les proscrivent.
 
– Les paragraphes, qui nécessitent parfois d'être séparés ou, au contraire, accolés.
 
Dans cette catégorie de corrections, il est important d’avoir une double lecture : une lecture qui tient compte du sens de la phrase et une lecture qui se détache du sens.


Enfin, voici la dernière phase de corrections.
 
Celle-ci concerne :

– Les coquilles.

– Les espaces en double ou qui manquent et les ponctuations oubliées ou mal écrites.

– Les abréviations. Faut-il ou non abréger ? Cela concerne aussi les nombres ordinaux : 1er ou premier ? Une fois que l’auteur a fait un choix, il doit s’y tenir tout au long de son texte.

– Les italiques ou caractères gras, à ajouter ou à enlever.
 
 
 
 
Dans cette dernière catégorie de corrections, qui suit, il s’agit cette fois de se détacher totalement du sens du texte, principalement lors de la chasse aux coquilles.

Pourquoi ?

Parce que le cerveau va avoir le réflexe de corriger lui-même l’erreur, avant même qu’elle puisse être repéré consciemment. Ainsi, nous pouvons relire plusieurs fois une phrase toute simple et ne pas voir la lettre qui manque ou la lettre en trop, du fait de cette rectification mentale.

Dans le monde des correcteurs, on dit qu’il faut « avoir l’œil américain », c’est-à-dire, détailler les mots une syllabe après l’autre.

Un conseil est donné, pour que le correcteur ne se laisse pas happer par le sens du texte : il corrige à partir de la fin, ce qui l’oblige à lire l’histoire à l’envers !

Ainsi, ont été présentées les différentes phases de la correction. Il est alors judicieux de corriger méthodiquement en procédant étape par étape, car face au texte, il n’est pas évident de suivre en même temps toutes les pistes de recherche.

Il faut en même temps distinguer les corrections qui exigent d’être attentifs au sens du texte et celles qui, au contraire, nécessitent de s’en détacher.

Regardez cette couverture de magazine. Avez-vous remarqué la faute ?




Les solutions d’aides gratuites ou peu coûteuses, pour la correction.

Commençons par les plus basiques :

– Les correcteurs et dictionnaires intégrés dans le logiciel d’écriture. Mais attention ! Les correcteurs automatiques ont pour inconvénients… d’être automatiques. Sans une vérification de la part de l’auteur, il peut y avoir, au contraire, des fautes qui s’ajoutent !
 
– Les sites ou tutoriels spécialisés dans l’apprentissage de l’orthographe, de la grammaire ou de la conjugaison.

– Les sites de synonymes.

– la possibilité de se procurer des brochures gratuites sur le site https://beta-lecture-and-co.fr/guides-offerts. L’aide à la correction de ces guides restera néanmoins sommaire.
 
 
 

– Rien de mieux qu’une intervention humaine. Le choix d’un correcteur professionnel est évidemment un investissement coûteux, mais comme nous l’avons vu dans les articles précédents, les maisons d’édition s’intéressent essentiellement au premier chapitre, voire au dernier. Il est donc possible d’opter uniquement pour une correction professionnelle des premier et dernier chapitres, voire uniquement pour une correction du premier chapitre. Enfin, juste une correction d’une page peut renseigner l’auteur sur ses points faibles. Les correcteurs qui sont à privilégier sont ceux qui travaillent ou ont travaillé dans le monde de l’édition.

– Il existe des correcteurs automatiques bien plus performants que ceux intégrés dans les logiciels, mais eux aussi ont un coût. Toutefois, il est possible de les utiliser gratuitement, à condition de ne placer que des textes courts, qui ne dépassent pas, en moyenne 1500 caractères. Avec un peu de patience, il est possible de faire passer son texte bout par bout et d’obtenir ainsi une correction intégrale gratuite !
 
 
 
L’accès à ces correcteurs s’obtient en tapant : « Correcteur d’orthographe gratuit » sur Google. Ensuite en sélectionner un.

Un que j’apprécie, en particulier, est SCRIBEN. Ça ne veut pas dire qu’il est forcément le plus performant.

 
 
Ces correcteurs automatiques ne peuvent que proposer une aide complémentaire. Ils ne remplacent, en aucun cas, le travail d’un vrai correcteur.

Bénéficier gratuitement d’un coup de pouce pour corriger et améliorer son livre est également possible en se rendant sur le site : atelier des auteurs, dont voici ici le lien : https://www.atelierdesauteurs.com

Sur ce site, tout auteur peut proposer des parties d’un texte en friche, des brouillons, ou l’intégralité du livre et obtenir des avis bienveillants de lecteurs sur le fond ou la forme. Les textes sont annotés et les correcteurs bénévoles peuvent ajouter des explications pour chaque correction proposée.


Les auteurs ont également la possibilité de poser toutes les questions qu’ils souhaitent au sujet de leurs écrits ou des problématiques de l’écriture en général.

Autre point intéressant, ceux qui traitent de sujets médicaux dans leurs livres, peuvent aussi bénéficier de l’aide d’un professionnel de la médecine !

Je terminerai cet article par une présentation du site « atelier des auteurs » en images.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
                               
 
 

 
 
 
 
 
 
 
Alors, cher(e) auteur(e), à tes corrections ! Il n’est pas question de négliger cette étape. Et ne sois pas étonné(e) de mettre autant de temps à corriger qu’à écrire…