Si vous souhaitez connaître mon expérience, je n’irai pas, ici, m’étaler sur le sujet et vous invite à vous rendre sur la page de mon site : https://emmanuellegrunlivres-11.webselfsite.net
D’autre part, au fil des informations et conseils, je serai de toute façon amenée à vous parler, par bribes, de mes formations et expériences.
Les avis et conseils mis sur ce blog sont aussi ceux recueillis par mes amis et collègues auteurs.
Sur un site, que je présenterai ultérieurement :
La législation, en France
Les lois françaises interdisent de tenir des propos racistes et incitant à la haine.
En ce qui concerne les livres destinés à un public de mineurs, ils doivent obligatoirement passer par un comité de censures.
La loi no 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications liées à la jeunesse, modifiée en 2011, stipule ceci :
Sont assujettis aux prescriptions de la présente loi toutes les publications périodiques ou non qui, par leur caractère, leur présentation ou leur objet, apparaissent comme principalement destinées aux enfants et adolescents, ainsi que tous les supports et produits complémentaires qui leur sont directement associés.
Les publications (…) ne doivent comporter aucun contenu présentant un danger pour la jeunesse en raison de son caractère pornographique ou lorsqu'il est susceptible d'inciter à la discrimination ou à la haine contre une personne déterminée ou un groupe de personnes, aux atteintes à la dignité humaine, à l'usage, à la détention ou au trafic de stupéfiants ou de substances psychotropes, à la violence ou à tous actes qualifiés de crimes ou de délits ou de nature à nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral de l'enfance ou la jeunesse.
Elles ne doivent comporter aucune publicité ou annonce pour des publications de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse. (Modifié par LOI n°2011-525 du 17 mai 2011 - art. 46).
L’auteur tient enfin son histoire
Le/la voilà inspiré(e). Le sujet, l’intrigue, les personnages… Même s’il manque encore certaines parties, le fil du roman, déjà, se développe. Il/elle en est sûr(e) : son livre va faire un carton ! C’est l’euphorie…
Erreur n°3 : l’excès de confiance. Impossible de se faire une impression juste de son propre texte tant qu’on ne l’a pas écrit et tant qu’il n’a été ni choisi, ni lu.
Il est généralement très rare, pour un spécialiste de l’édition, de prévoir ce qui peut, ou non, devenir un succès. Il faut noter que le public des lecteurs , par aiileurs, est très fractionné.
Presque chaque sujet qui peut être traité dans la littérature, va avoir tendance à attirer les uns et à rebuter les autres.
De plus, des lecteurs aiment les livres peu épais et d’autres ne cherchent que des pavés.
Des lecteurs ne choisissent que des livres avec images et photos ; d’autres n’en veulent surtout pas.
Des lecteurs n’aiment que les romans ; d’autres ne lisent jamais de fiction, etc.
Styles, genres et sous-genres
S’ajoute un clivage important entre les partisans d’une littérature traditionnelle, appelée « littérature blanche » et ceux de nouveaux genres, quelque peu populaires, sous-catégories des genres classiques.
Si vos modèles sont encore et toujours des auteurs tels que Platon, Montaigne, Victor Hugo, Rimbaud ou Sagan… c’est-à-dire des auteurs qui sont dans la lignée des classiques, alors vous aimez « la littérature blanche. »
Ne pas confondre le terme « littérature » avec le mot « genre ». Le « genre noir » est un modèle de littérature accès sur la critique sociale.
Donc le « genre noir » appartient le plus souvent à la « littérature blanche ».
Quant à la « littérature noire », il s’agit d’une littérature écrite par des auteurs Noirs. Donc, rien à voir : elle n’est pas le contraire de la littérature blanche.
Mais les romans Fantasy, SFFF, Feel Good, New Romance, etc, n’appartiennent pas à la littérature blanche. Ces sous-genres de la littérature ont presque tous des appellations anglaises (les puristes de la langue française sont devenus très silencieux) et les livres sont facilement repérables à leurs couvertures kitchs, souvent flashies.
Il existe, par ailleurs, une littérature qui mélange les modèles classiques avec les « sous-genres ». Il est question, dans ce cas, de « littérature grise ».
Quelques traductions :
SFFF : Science Fiction Fantasy et Fantastique.
Fantasy : Sous-genre du fantastique, avec une importance particulière accordée aux « pouvoirs magiques » et « effets spéciaux ».
Fantasy urbaine : Fantasy dans un milieu urbain.
Feel Good : Littérature fictive ou non, qui permet au lecteur de se sentir bien.
Romance : histoire d’amour.
New romance : Histoires d’amour difficiles en raison de personnages perturbés mentalement.
Dark romance : Histoires d’amour impossibles, parce qu’interdites.
New adult romance : Romance pour jeunes 18/30 ans.
Romantasy : mélange romance et Fantasy.
Cosy mystery : sous-genre du policier où l’enquête est menée par des personnages qui ne sont pas policiers.
Y a-t-il une recette du succès ?
Certains auteurs écrivent pour le plaisir et sans ambition particulière, tandis que d'autres espèrent devenir des écrivains accomplis en réussissant dans cette voie.
Mais n'existe-t-il pas plusieurs types de réussites ?
– Un auteur signe chez un grand éditeur. c’est en soi un succès, mais cela ne signifie pas forcément qu’il va devenir un grand écrivain (ou une grande écrivaine).
– Peu d'auteurs réussissent à vivre de leur plume. Le succès, serait-il alors celui-là ?
– Le succès commercial : le livre remporte des records de ventes ; il passe comme une comète… et se fait rapidement oublié.
– L’ouvrage parvient à durer, ou encore à marquer le lecteur, soit en raison du style , soit par l’originalité du sujet.
– Le texte exerce une influence positive sur son public.
À l’auteur de se poser la question au sujet du type de réussite qu’il souhaite.
À savoir : des auteurs comme Valérie Perrin ont énormément de succès au niveau local, mais restent peu connus au niveau national. D’autres, comme Françoise Bourdin, vendent autant de livres que Musso et Levy, mais n’ont pratiquement aucune couverture médiatique. Précisons encore que le monde de l’édition reste encore assez machiste : la très grande majorité des auteurs primés en littérature sont des hommes. Percer dans le monde de la bande dessinée, pour une femme, reste compliqué. À la « 25e heure du livre » au Mans, au moment du déjeuner des auteurs, je m’étonne de constater une table de douze convives avec uniquement des hommes et décide de me renseigner. Réponse de ces derniers : « Nous sommes le secteur de la bande-dessinée. »
Avant de s’interroger sur ce qui provoque un succès littéraire, il semble aussi judicieux de se poser la question : le public a-t-il bon goût ?
Ici, je réponds sur un site, à une auteur qui s’interroge sur l’importance que l’on doit accorder aux avis des lecteurs et notamment lorsqu’ils donnent des avis négatifs :
– Concernant les critiques, qu'elles nous semblent justes ou non, trop positives ou négatives, on est de toute façon obligé de faire avec, parce que la finalité d'un livre est de pouvoir communiquer. Les fast-food ont plus de succès que les restaurants de terroir ; l'industrie du jeu vidéo est plus importante que celle du cinéma. Les goûts du public, en matière de lecture, sont peut-être corrompus, mais cela prouve, dans ce cas, que les œuvres dites de qualité échouent dans leur rôle de convaincre. À titre perso je préfère quand même l'auteur qui cherche à faire de la qualité plutôt que celui (ou celle) qui se préoccupe uniquement de caresser le lecteur dans le sens du poil pour récolter le maximum de petites étoiles jaunes. En même temps, il reste important de prendre en compte les avis des lecteurs, qui sont parfois pertinents et, de toute façon, toujours porteurs d'une signification.
Quels sont les genres littéraires qui se vendent ?
Dans les sous-genres, les livres qui remportent un indéniable succès (de ventes), sont les Fantasy et surtout, si l’on tient compte du secteur de la bande-dessinée, les Manga. Ces derniers génèrent un tel engouement que beaucoup de grandes librairies ont désormais un secteur réservé à ce genre.
Mais il s’agit essentiellement d’un public de jeunes (12 / 35 ans).
Relevé sur Google :
On constate que la littérature contemporaine est largement en tête. Elle est deux fois plus vendue que le polar, lui-même environ deux fois plus vendu que les romans d'amour. Ces trois genres cumulés dépassent largement le reste de la liste des genres en termes de chiffres de vente.
Le Cercle des poètes a-t-il vraiment disparu ?
Ce n'est un mystère pour personne : la poésie se vend mal. Il y a apparemment pire : les récits écrits en vers. Heureusement que le célèbre Homère n’a pas écrit l’Iliade et l’Odyssée à notre époque !
Une petite exception à la règle avec, cette dernière décennie, la mode des hiaku, petits poèmes japonais très codifiés, qui ont leur public.
Ici, une discussion avec une poétesse au salon du livre de Vendôme, que je retranscris :
Elle : – Moi, de toute façon, si j’écris, c’est pour le plaisir. Je sais que la poésie n’intéresse pas beaucoup de lecteurs.
Moi : – C’est, je pense, une question d’époque. Regarde Victor Hugo.
Elle : – Oui, mais lui n’a pas écrit que de la poésie.
Moi : – Peut-être, mais il a quand même été connu comme un grand poète et c’était, en plus, un homme politique. Tu imagines ça, de nos jours, un homme politique que l’on présente comme un poète ?
Elle : – Non, en effet, je ne vois pas trop Macron raconter qu’il écrit des poèmes.
On s’est imaginé, toutes les deux, Macron en train d’écrire de la poésie et on a eu, évidemment, un gros fou rire.