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Titre du blog : ÉCRIRE UN LIVRE
Auteur : ECRIREUNLIVRE
Date de création : 23-11-2022
 
posté le 28-11-2022 à 19:03:06

BIENVENUE sur mon Blog ÉCRIRE UN LIVRE

BIENVENUE sur mon Blog ÉCRIRE UN LIVRE
             
                                                                         par Emmanuelle Grün, auteure, romancière
 

 


Ici un panel de petites infos et astuces pour ceux/celles qui se lancent dans l’écriture d’un livre ainsi que des indications pour s’initier à l’écriture d'un scénario, dans le but d’aider des auteurs qui s’aventurent pour la première fois sur le chemin de l’édition ou qui souhaitent évoluer.


 
Quelles sont les règles typographiques quand on écrit un livre ? Quels conseils pour l’écriture ? Comment être aidé pour l’orthographe et la correction de son texte sans avoir à payer ? Quels sont moyens les plus simples et les plus économiques pour faire connaître un livre et le vendre ? 

Quels sont les avantages et inconvénients de l’auto-édition (AE) ? l’édition à compte d’auteur (CE) ? L’édition à compte d’éditeur (CE) ? 
 
Comment concevoir la couverture ? La mise en page ?

Qu’est-ce que la distribution et la diffusion ?  

Vous voulez transformer votre roman en scénario : qu’est-ce qu’il faut savoir ?  

Etc.

Bien sûr, les échanges d’expériences avec des auteurs et autres connaisseurs (en rapport ou non avec l’activité d’écrire) sont les bienvenus ! 

Les questions également.  




Si vous souhaitez connaître mon expérience, je n’irai pas, ici, m’étaler sur le sujet et vous invite à vous rendre sur la page  de  mon site :  https://emmanuellegrunlivres-11.webselfsite.net

D’autre part, au fil des informations et conseils, je serai de toute façon amenée à vous parler, par bribes, de mes formations et expériences.

 

Les avis et conseils mis sur ce blog sont aussi ceux recueillis par mes amis et collègues auteurs. 


 

 
 

Commençons par la page blanche


 
 
Quel sujet choisir ?

Ah… la fameuse angoisse de la page blanche !
 
Même si chaque auteur a ses techniques d'écriture et des motivations qui lui sont propres, il reste quelques écueils à éviter.
 
Erreur n°1 : s’efforcer de plaire à ses lecteurs. L’auteur doit d’abord penser à des thèmes qui lui sont importants ou précieux. Impossible de convaincre les autres s’il n’est pas lui-même (ou elle-même) convaincu(e).

Erreur n°2 : se précipiter. Une fois engagé(e) dans un projet d’écriture, l’auteur va s’apercevoir qu’il existe un décalage important entre l’idée d’origine et celle qui se développe au fil des pages noircies. Un projet d’écriture pas assez réfléchi au départ risque d’évoluer dans le mauvais sens. Première éventualité : une fois passés les premiers chapitres, l’auteur n’a plus rien à raconter. Son réflexe pourrait bien être, dans ce cas, de recourir à un chapelet de nouvelles idées pour faire du remplissage, or à la lecture, ça se remarque ! Seconde éventualité : le sujet, trop complexe, oblige à donner un nombre incalculable de détails, si bien que l’histoire peine à démarrer. Dans un cas comme dans l’autre, le retour en arrière s’avère difficile. Ne pas négliger que se lancer dans un projet d’écriture, c’est s’engager sur une longue période qui va de quelques mois à quelques années.

L’auteur a besoin de temps. Son sujet doit être assez longuement « ruminé » pour révéler une originalité. Une idée a aussi besoin de temps pour arriver à maturité. Ne pas supposer que l’auteur obtient une parfaite maîtrise de son imaginaire. Il doit se sentir inspiré et guidé par ses pensées. Rien de pire qu’un sujet qui laisse indifférent, mais ce n’est pas non plus parce que l’histoire emballe qu’elle va forcément donner un bon livre. Aussi, ne pas se lancer dans un projet d’écriture tant qu’on n’a pas la véritable impression de « tenir son sujet ».

On ne voit jamais son texte de la même manière dans son premier jet et en le relisant quelques jours ou semaines après. Il faut donc parfois laisser l’écriture se reposer.

Évidemment, ici, il est principalement question d’ouvrages de fiction. Mais cela ne signifie pas, pour autant, que les autres genres littéraires en sont exempts. Pour mettre en valeur un témoignage, il est nécessaire de réfléchir à quel(s) détail(s) de l’histoire ou quel(s) symbole(s) mettre en avant, ainsi qu’à la progression dans le temps, en envisageant, par exemple, des flash back, etc. On peut donner une part de fiction a un témoignage, sans pour autant le déformer, afin de renforcer les sentiments/émotions du narrateur. Par exemple, le témoin fait un rêve. Quand on souhaite traiter un sujet de société, la présentation sous forme d’essai n’est pas la seule option : il est également possible de traiter le sujet sous la forme d’une fiction, par exemple en imaginant une correspondance entre deux personnages…


Sur un site, que je présenterai ultérieurement :

R – Dans le cas ou quelqu'un à des idées pour un texte, un roman, mais qu'elles ne sont pas encore assez abouties, que conseillerais-tu pour justement éviter cet effet de remplir des pages pour finalement ne rien dire ?

S – SI je puis me permettre... Ma solution serait : écrire. Pour soi, en privé. Écrire beaucoup. Puis couper encore plus. N'en garder que l'essentiel. Puis lorsque ça a du sens, que ça se tient, alors là il est possible de publier.

R – Cela signifie qu'autrement la personne n'est pas permis de publier ?

J – Je rejoins le point de vue de S. il faut du temps, que ça murisse. C'est comme des fruits ou des légumes dans un potager, quand ce n'est pas assez mûr, pas la peine de goûter. Parfois, il est intéressant de laisser le texte se reposer un peu. Il est important de prendre son temps et de tâtonner le terrain, jusqu'à ce que l'on se sente en accord avec ce que l'on veut écrire. Se précipiter pour remplir des pages au plus vite est l'erreur à éviter.

R – Je n’empêche personne de publier. Mais dans ce cas, il ne faut pas s'attendre à des éloges si ce n'est pas un minimum travaillé, pensé, pesé, comme le précise J. ci-dessus.




Adapter le sujet à ses compétences et connaissances

Remarque n°1 : Si un auteur a eu une vie riche en expériences et en événements, il sera avantagé pour développer une thématique ou raconter une histoire. Par conséquent, il a intérêt à ne pas négliger ce point. Si sa vie est routinière, morne et plate, à moins de s’appeler « Proust », il devra consacrer du temps pour effectuer des recherches et explorer des domaines de connaissances afin de parvenir à susciter un intérêt. Même si ça semble une évidence, je précise quand même que l’on écrit seulement si l’on a quelque chose à raconter !

Prudence, par ailleurs, avec les histoires de personnages qui s’ennuient. Elles étaient très en vogue au XIXe siècle. Elles ne le sont plus du tout. Le lecteur actuel a toujours besoin d’être stimulé dans sa lecture. Par conséquent, personnage qui s’ennuie = auteur qui s’ennuie et risque, pour le lecteur, de s’ennuyer dans la lecture. Autrement dit, le thème de l’ennui est un sujet compliqué et épineux à traiter.

Remarque n°2 : Attention, danger, pour l’auteur qui traite d’un domaine précis sans en avoir les connaissances, par exemple le domaine médical ou une période de l’histoire… Ce n’est pas parce que l’on se lance dans une fiction que l’on peut se permettre de raconter n’importe quoi. Une simple erreur due à une ignorance et… boum badaboum… c’est tout le projet d’écriture qui risque de s’effondrer. Donc, dès le départ, bien prendre le temps de vérifier ses informations et si c’est par un spécialiste, c’est encore mieux.
 
 

Une (mauvaise) expérience de ce genre m’est déjà arrivée avec l’écriture d’un scénario. Je n’avais pas choisi moi-même le sujet. C’était une écriture à la commande. Le film devait s’appeler « Hépatite B » et traitait du thème de cette maladie. Le synopsis avait été accepté par un producteur, donc j’ai jugé inutile de vérifier la véracité des détails médicaux. J’ai pensé que d’autres l’avaient fait pour moi, puisque le scénario avait été accepté. Logique, non ? Donc, sereinement, je me suis mise à noircir des pages. Le projet évoluait au mieux, tout le monde était content. Puis, un après-midi coup de fil du producteur : il y avait une erreur sur le traitement de la maladie. L’erreur était irrattrapable. Le scénario a fini à la poubelle.


D’une manière générale, bien s’assurer que l’histoire de base soit cohérente et sans bourde également sur les questions de l’éthique. Dans les fictions où le personnage parle à la première personne du singulier, faire attention que quand le narrateur donne un avis, cela sous-entend que c’est également l’avis de l’auteur. Concernant les romans historiques, la question de l’éthique est sans doute plus sensible et problématique. D’autre part, si l’on triche et déforme l’histoire, comment ne pas passer pour un imposteur ? À ce sujet il est toujours possible de se fier à cette parole d’Alexandre Dumas : « Il est permis de violer l’histoire, à condition de lui faire un enfant. »
 
 


La législation, en France

Les lois françaises interdisent de tenir des propos racistes et incitant à la haine.

En ce qui concerne les livres destinés à un public de mineurs, ils doivent obligatoirement passer par un comité de censures.

La loi no 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications liées à la jeunesse, modifiée en 2011, stipule ceci :

Sont assujettis aux prescriptions de la présente loi toutes les publications périodiques ou non qui, par leur caractère, leur présentation ou leur objet, apparaissent comme principalement destinées aux enfants et adolescents, ainsi que tous les supports et produits complémentaires qui leur sont directement associés.
Les publications (…) ne doivent comporter aucun contenu présentant un danger pour la jeunesse en raison de son caractère pornographique ou lorsqu'il est susceptible d'inciter à la discrimination ou à la haine contre une personne déterminée ou un groupe de personnes, aux atteintes à la dignité humaine, à l'usage, à la détention ou au trafic de stupéfiants ou de substances psychotropes, à la violence ou à tous actes qualifiés de crimes ou de délits ou de nature à nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral de l'enfance ou la jeunesse.
Elles ne doivent comporter aucune publicité ou annonce pour des publications de nature à démoraliser l'enfance ou la jeunesse.
(Modifié par LOI n°2011-525 du 17 mai 2011 - art. 46).

 

 

L’auteur tient enfin son histoire

Le/la voilà inspiré(e). Le sujet, l’intrigue, les personnages… Même s’il manque encore certaines parties, le fil du roman, déjà, se développe. Il/elle en est sûr(e) : son livre va faire un carton ! C’est l’euphorie…

Erreur n°3 : l’excès de confiance. Impossible de se faire une impression juste de son propre texte tant qu’on ne l’a pas écrit et tant qu’il n’a été  ni choisi, ni lu.

Il est généralement très rare, pour un spécialiste de l’édition, de prévoir ce qui peut, ou non, devenir un succès. Il faut noter que le public des lecteurs , par aiileurs, est très fractionné.

Presque chaque sujet qui peut être traité dans la littérature, va avoir tendance à attirer les uns et à rebuter les autres.

De plus, des lecteurs aiment les livres peu épais et d’autres ne cherchent que des pavés.

Des lecteurs ne choisissent que des livres avec images et photos ; d’autres n’en veulent surtout pas.

Des lecteurs n’aiment que les romans ; d’autres ne lisent jamais de fiction, etc.


Styles, genres et sous-genres

S’ajoute un clivage important entre les partisans d’une littérature traditionnelle, appelée « littérature blanche » et ceux de nouveaux genres, quelque peu populaires, sous-catégories des genres classiques.

Si vos modèles sont encore et toujours des auteurs tels que Platon, Montaigne, Victor Hugo, Rimbaud ou Sagan… c’est-à-dire des auteurs qui sont dans la lignée des classiques, alors vous aimez « la littérature blanche. »

Ne pas confondre le terme « littérature » avec le mot « genre ». Le « genre noir » est un modèle de littérature accès sur la critique sociale.

Donc le « genre noir » appartient le plus souvent à la « littérature blanche ».

Quant à la « littérature noire », il s’agit d’une littérature écrite par des auteurs Noirs. Donc, rien à voir : elle n’est pas le contraire de la littérature blanche.

Mais les romans Fantasy, SFFF, Feel Good, New Romance, etc, n’appartiennent pas à la littérature blanche. Ces sous-genres de la littérature ont presque tous des appellations anglaises (les puristes de la langue française sont devenus très silencieux) et les livres sont facilement repérables à leurs couvertures kitchs, souvent flashies.

Il existe, par ailleurs, une littérature qui mélange les modèles classiques avec les « sous-genres ». Il est question, dans ce cas, de « littérature grise ».

 

 



Quelques traductions :

SFFF : Science Fiction Fantasy et Fantastique.

Fantasy : Sous-genre du fantastique, avec une importance particulière accordée aux « pouvoirs magiques » et « effets spéciaux ».

Fantasy urbaine : Fantasy dans un milieu urbain.

Feel Good : Littérature fictive ou non, qui permet au lecteur de se sentir bien.

Romance : histoire d’amour.

New romance : Histoires d’amour difficiles en raison de personnages perturbés mentalement.

Dark romance : Histoires d’amour impossibles, parce qu’interdites.

New adult romance : Romance pour jeunes 18/30 ans.

Romantasy : mélange romance et Fantasy.

Cosy mystery : sous-genre du policier où l’enquête est menée par des personnages qui ne sont pas policiers.



Y a-t-il une recette du succès ?

 

Certains auteurs écrivent pour le plaisir et sans ambition particulière, tandis que d'autres espèrent devenir des écrivains accomplis en réussissant dans cette voie.

 

Mais n'existe-t-il pas plusieurs types de réussites ?

 

– Un auteur signe chez un grand éditeur. c’est en soi un succès, mais cela ne signifie pas forcément qu’il va devenir un grand écrivain (ou une grande écrivaine).

 

– Peu d'auteurs réussissent à vivre de leur plume. Le succès, serait-il alors celui-là ? 

 

– Le succès commercial : le livre remporte des records de ventes ; il passe comme une comète… et se fait rapidement oublié.

– L’ouvrage parvient à durer, ou encore à marquer le lecteur, soit en raison du style , soit par l’originalité du sujet.

– Le texte exerce une influence positive sur son public.

À l’auteur de se poser la question au sujet du type de réussite qu’il souhaite.

À savoir : des auteurs comme Valérie Perrin ont énormément de succès au niveau local, mais restent peu connus au niveau national. D’autres, comme Françoise Bourdin, vendent autant de livres que Musso et Levy, mais n’ont pratiquement aucune couverture médiatique. Précisons encore que le monde de l’édition reste encore assez machiste : la très grande majorité des auteurs primés en littérature sont des hommes. Percer dans le monde de la bande dessinée, pour une femme, reste compliqué. À la « 25e heure du livre » au Mans, au moment du déjeuner des auteurs, je m’étonne de constater une table de douze convives avec uniquement des hommes et décide de me renseigner. Réponse de ces derniers : « Nous sommes le secteur de la bande-dessinée. »

 

 

 

 

Avant de s’interroger sur ce qui provoque un succès littéraire, il semble aussi judicieux de se poser la question : le public a-t-il bon goût ?

 


Ici, je réponds sur un site, à une auteur qui s’interroge sur l’importance que l’on doit accorder aux avis des lecteurs et notamment lorsqu’ils donnent des avis négatifs :

Concernant les critiques, qu'elles nous semblent justes ou non, trop positives ou négatives, on est de toute façon obligé de faire avec, parce que la finalité d'un livre est de pouvoir communiquer. Les fast-food ont plus de succès que les restaurants de terroir ; l'industrie du jeu vidéo est plus importante que celle du cinéma. Les goûts du public, en matière de lecture, sont peut-être corrompus, mais cela prouve, dans ce cas, que les œuvres dites de qualité échouent dans leur rôle de convaincre. À titre perso je préfère quand même l'auteur qui cherche à faire de la qualité plutôt que celui (ou celle) qui se préoccupe uniquement de caresser le lecteur dans le sens du poil pour récolter le maximum de petites étoiles jaunes. En même temps, il reste important de prendre en compte les avis des lecteurs, qui sont parfois pertinents et, de toute façon, toujours porteurs d'une signification.


 


Quels sont les genres littéraires qui se vendent ?

Dans les sous-genres, les livres qui remportent un indéniable succès (de ventes), sont les Fantasy et surtout, si l’on tient compte du secteur de la bande-dessinée, les Manga. Ces derniers génèrent un tel engouement que beaucoup de grandes librairies ont désormais un secteur réservé à ce genre.

Mais il s’agit essentiellement d’un public de jeunes (12 / 35 ans).

Relevé sur Google :
 On constate que la littérature contemporaine est largement en tête. Elle est deux fois plus vendue que le polar, lui-même environ deux fois plus vendu que les romans d'amour. Ces trois genres cumulés dépassent largement le reste de la liste des genres en termes de chiffres de vente.

Le Cercle des poètes a-t-il vraiment disparu ?  

Ce n'est un mystère pour personne : la poésie se vend mal. Il y a apparemment pire : les récits écrits en vers. Heureusement que le célèbre Homère n’a pas écrit l’Iliade et l’Odyssée à notre époque !

Une petite exception à la règle avec, cette dernière décennie, la mode des hiaku, petits poèmes japonais très codifiés, qui ont leur public.

 

 


Ici, une discussion avec une poétesse au salon du livre de Vendôme, que je retranscris :

Elle : – Moi, de toute façon, si j’écris, c’est pour le plaisir. Je sais que la poésie n’intéresse pas beaucoup de lecteurs.

Moi : – C’est, je pense, une question d’époque. Regarde Victor Hugo.

Elle : – Oui, mais lui n’a pas écrit que de la poésie.

Moi : – Peut-être, mais il a quand même été connu comme un grand poète et c’était, en plus, un homme politique. Tu imagines ça, de nos jours, un homme politique que l’on présente comme un poète ?

Elle : – Non, en effet, je ne vois pas trop Macron raconter qu’il écrit des poèmes.

On s’est imaginé, toutes les deux, Macron en train d’écrire de la poésie et on a eu, évidemment, un gros fou rire.